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Soudan: Internet et les ponts coupés aux manifestants

L'internet mobile n'est plus accessible au Soudan où les forces de sécurité quadrillent la capitale Khartoum et bloquent les ponts la reliant à ses banlieues, alors que les opposants au pouvoir militaire appellent à manifester, ce samedi.

Les militants qui s'organisent régulièrement en ligne ou diffusent en direct des images de leurs défilés, seront privés samedi d'accès aux réseaux sociaux, une technique déjà utilisée pendant près d'un mois par le général Abdel Fattah al-Burhane, chef des autorités de transition, depuis son coup d'Etat du 25 octobre.

En outre, à la veille de cette nouvelle mobilisation placée sous les slogans "Pas de négociation" avec l'armée et "Les militaires à la caserne!", le gouvernorat de Khartoum a prévenu: tous les ponts sur le Nil ont été fermés vendredi soir et, surtout, les forces de sécurité "s'occuperont de ceux qui contreviennent à la loi et créent le chaos".

Dans son communiqué, il avertit que "s'approcher ou s'en prendre à des bâtiments de souveraineté stratégique est puni par la loi", alors qu'à chaque manifestation, les premiers barrages de grenades lacrymogènes ou de balles réelles ont eu lieu devant le Parlement, le palais présidentiel ou le QG de l'armée.

Depuis le 25 octobre, 48 manifestants ont été tués dans la répression d'un mouvement populaire qui a obtenu de l'armée en 2019 le limogeage du dictateur Omar el-Béchir et entend désormais en finir avec les militaires au pouvoir.

En apparence, après son putsch dénoncé par le monde entier ou presque, le général Burhane a rétabli le Premier ministre civil Abdallah Hamdok, mais le Soudan n'a toujours aucun gouvernement, condition sine qua non à la reprise de l'aide internationale, vitale pour ce pays, l'un des plus pauvres au monde.

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